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Wendy Mewes

writing about Brittany

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WRITING



WALKING


Walking is our most natural pace. The moderate speed allows us to gain the greatest appreciation of what we pass. Early man needed to assess signs and sounds of danger and to spy out sources of food and water, all of which required a level of examination of the terrain he passed through that can only be achieved by pacing or striding. Jogging and running, cycling and horseback riding separate us from the detail of landscape by speed or height. By those methods we notice less: screeds of bluebells but not the first violets; a beautiful old stone wall but not the little heads of stoats peeping out of the cracks; a fish jumping from the river but not the tracks of otters on the bank. The detail needs time and deliberate searching by eye, and it’s the detail that raises the level of experience and a sense of connection with the other inhabitants of the earth as well as nature’s manifests.
The same is true of walking in an urban landscape. We need our senses to be alert but also our movement to be slow enough to separate a blur of buildings or a flash of green space. Driving through a town in a car or riding a bike requires attention to be focused on the travel itself for safety. Stopping and starting may provide moments of observation but these are hardly leisured and the flow of traffic usually dictates the pace of passage. It’s possible to admire a street of medieval half-timbered houses, to get a sense of historic atmosphere through glimpses of architecture, but you have to walk to access the minutiae of decorative art. You also have to walk to appreciate fully the development of settlement patterns, the relationship between older and newer elements, the changing demands of society in an urban environment.
The complexity of landscape we have created can only be appreciated through the simplest of movements.



MARCHER


La marche est notre allure la plus naturelle. Sa vitesse modérée nous permet d’apprécier au maximum ce que nous traversons. L’homme primitif avait besoin d’évaluer les signes et les sons annonçant un danger, il devait rechercher de la nourriture et de l’eau, et tout ceci nécessitait d’examiner avec soin le territoire traversé, ce qu’il ne pouvait faire qu’en marchant, à petites ou de grandes enjambées. Le jogging et la course, le déplacement à vélo ou à cheval nous éloignent du détail du paysage du fait de la vitesse ou de la hauteur. Ces approches réduisent notre échelle d’observation : des manteaux de jacinthes et non les premières violettes ; un beau mur de pierre ancien mais pas la petite tête d’une hermine pointant hors d’une fente ; le bond d’un poisson hors de la rivière mais pas les indices de la loutre sur la berge. Le détail requiert du temps et une recherche visuelle délibérée, et c’est le détail qui élève le niveau de notre émotion et notre sentiment d’être lié aux autres habitants de la terre ainsi qu’aux manifestations de la nature.
C’est également vrai pour la marche dans un environnement urbain. Il nous faut avoir les sens en alerte et nos mouvements doivent être suffisamment lents pour que nous puissions faire la différence entre la tache créée par des bâtiments et l’éclair d’un espace vert. Se déplacer en ville en voiture ou à bicyclette demande que l’attention se concentre sur le trajet lui-même, pour raison de sécurité. L’arrêt et le redémarrage peuvent occasionner des moments d’observation, mais il est difficile d’en profiter et le flux de la circulation dicte généralement le tempo. On peut admirer une rue où s’alignent les maisons médiévales à pans de bois, saisir une atmosphère historique grâce à une architecture entr’aperçue, mais il vous faut marcher pour accéder aux petits détails de l’art décoratif. Il vous faut également marcher pour bien saisir l’évolution de l’aménagement urbain, les relations entre les éléments les plus récents et les plus anciens, les exigences changeantes de la société citadine. 
La complexité du paysage que nous avons créée ne peut être ressentie que par le biais du plus simple des mouvements.

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